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La littérature, les auteurs, les livres ont besoin de ceux qui les aiment

Par NATHALIE BIESSY, publié le mercredi 5 janvier 2022 17:27 - Mis à jour le mercredi 5 janvier 2022 17:27
Gaelle Josse.jfif

Invités à rédiger un rapport d’étonnement, des élèves de première qui suivent l’enseignement Humanités, Littérature, Philosophie ont mis en relief ce qui les a touchés ou interpellés, par exemple :

  • Femme à l'épinettePrendre conscience d’attendus qui peuvent être remis en question : Gaëlle Josse a déclaré que l’œuvre d’art suscite notre intérêt parce qu’elle nous fait éprouver des émotions. Au lieu d’en « rester » à l’apparence de l’œuvre, à son extériorité, une élève s’étonne de l’importance accordée par Gaëlle Josse à cette dimension de la rencontre émotionnelle.

 

  • Dans le même ordre d’idée, un personnage de L’ombre de nos nuits s’adresse à un personnage d’un tableau, attitude inédite provoquée par la « rencontre » de ce tableau. Saint Sébastien soigné par Irène, œuvre de Georges de la Tour, provoque une décantation pour le personnage du roman, comme d’autres œuvres peuvent engendrer pour chacun ce type de remaniement interne à la suite d’une expérience esthétique intense. Chacun de nous peut ainsi un jour se sentir interpellé par une œuvre, sans s’y attendre le moins du monde. Et le découvrir constitue comme une promesse.

 

  • Les œuvres apparaissent alors, romans, tableaux, photos ou musique comme « une fenêtre sur nos vies » : les élèves découvrent devenir le lecteur de soi-même, mais aussi accéder à une fenêtre qui ouvre « sur le monde, un monde à imaginer qui nous fait voyager sans bouger ».

 

  • La comparaison entre timbre de la voix et empreinte digitale, singuliers l’un comme l’autre, a beaucoup plu et des élèves se sont étonnés de ce qu’on ne puisse mentir avec sa voix, alors qu’on peut mentir avec ses mots. Si un timbre de voix peut trahir, peut-être peut-on s’interroger sur un usage intentionnel de la voix.

 

  • La biographie de Vivian Maier, Une femme en contre-jour, a suscité beaucoup de questions, un étonnement quant au travail fourni pour la collecte des informations sur cette femme « secrète ». Que Vivian Maier se prenne elle-même pour matière de sa quête photographique, qu’elle s’expose et se cache dans ses photos constitue une caractéristique surprenante pour certains.

           

 

            Enfin, Gaëlle Josse a semblé passionnée aux élèves, mettant en relief l’importance de l’art dans son propre travail mais sans doute très intéressée par l’infinie variété des sentiments humains, si présents dans son discours.

 

Marin, Valentin, Julie, Angsuemaline, Laura, Malik, Mathilde, Mélissa.