La culture du viol ?
Dans le cadre d’une mobilisation importante pour réfléchir aux moyens de lutter contre les violences faites aux femmes à l’occasion de la journée du 25 novembre, des élèves du lycée Descartes ont mené l’enquête sur la culture du viol, ses différentes composantes et manifestations.
Ils ont pris conscience des effets du viol, destructeurs, traumatisants, extrêmement difficiles à surmonter. Les femmes qui témoignent racontent aussi bien la sidération, la honte que la rage de vivre pour ne pas se laisser déterminer par l’agression subie mais aussi les retours insidieux du viol qui empêchent de vivre libre. Le viol atteint au plus intime de soi et ne disparaît jamais, forçant à composer une vie qui l’intègre.
Les élèves ont pris connaissance des chiffres sur la question, comme moins de 1% des viols dénoncés condamnés en France ou encore une femme violée toutes les 7 minutes. Ils ont découvert l’impunité quasi systématique pour les hommes célèbres du cinéma, de la télé, des médias, de la politique. Mais aussi l’omerta dans les milieux du sport, du mannequinat etc…
Ils se sont interrogés sur ce qui favorise la culture du viol et ont mis en évidence par exemple l’hypersexualisation du corps des femmes dans l’espace public (publicités entre autre...), le fait de décerner des prix à des violeurs avérés (affaire Polanski), toutes les excuses fallacieuses de l’humour et autres galanteries dites « lourdingues » etc… Mais ils ont aussi établi que la méconnaissance des effets du viol sur les victimes contribue à minimiser sa gravité et autorise de fait le statu quo.
Ce travail a permis de réfléchir à des moyens de contribuer à la lutte contre les violences faites aux femmes et en particulier contre le viol. A cet effet, ils ont réalisé des affiches accompagnées de cartels qui seront exposées dans la Rue de l’égalité au lycée.
Des affiches à découvrir ci-dessous :