Des élèves de 1ère spé SVT en sortie au Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon
Le Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon est une structure de recherche sur le cancer labellisée par l’Université Claude Bernard Lyon 1, l’Inserm, le CNRS, le Centre Léon Bérard et avec pour partenaire hospitalier les Hospices Civils de Lyon.
Le CRCL est composé de 26 équipes de recherche, abritant plus de 600 personnels dont 150 chercheurs et enseignants-chercheurs.
Les élèves ont pu visiter les laboratoires équipés avec du matériel à la pointe de l'innovation, comme par exemple :
- des appareils qPCR, grâce auxquels on peut suivre l'amplification de fragments d'ADN en continu grâce à un marquage fluorescent.
- des séquenceurs NGS ("new generation sequencing") qui permettent de déterminer des séquences génétiques à haut débit, à raison de milliards de paires de bases séquencées en parallèle.
- un appareil de transcriptomique spatiale : au-delà de la simple identification des mutations, cette technologie permet de localiser précisément les cellules exprimant des mutations dans un échantillon de tissu donné. Elle offre également une vision plus fine des interactions entre ces cellules mutées et leur environnement. Cette avancée promet une meilleure visualisation des mécanismes cellulaires impliqués dans le cancer.
Ainsi, les chercheurs disposent d’outils extrêmement performants pour étudier les biopsies de patients atteints de cancers ou les échantillons de rongeurs (souris ou rats) soumis à des expérimentations. L'ensemble des recherches menées vise à mieux comprendre les processus de cancérisation, mieux comprendre les mécanismes de résistance aux traitements, améliorer les pronostics, et tester de nouvelles stratégies thérapeutiques. Tout ceci pourrait à terme influer de manière personnalisée sur les soins prodigués aux patients.
Suite à la visite des laboratoires, les élèves ont pu également échanger de manière plus personnalisée avec quelques membres des équipes de recherche :
- Maud, une chercheuse post-doctorante travaillant sur la reprogrammation cellulaire. Cela consiste à reprogrammer des cellules dédifférenciées (ou des cellules souches) pour les introduire dans un environnement cellulaire endommagé par une maladie afin de régénérer un processus cellulaire fonctionnel.
- Fleur, une ingénieure responsable d’une plateforme spécialisée dans l’étude des ribosomes, des acteurs essentiels de la traduction des ARN messagers en protéines. Les chercheurs ont en effet observé que dans les cellules cancéreuses, les ribosomes sont non seulement plus nombreux mais également différents de ceux des cellules « saines », ce qui ouvre des pistes de recherche intéressantes.
- Charlène et Bérénice, deux jeunes doctorantes qui nous ont présenté leurs travaux de recherche sur le neuroblastome, un cancer touchant le système nerveux périphérique des jeunes enfants.
Ces échanges ont permis de mieux appréhender la diversité des parcours (BTS, cursus universitaires, études de pharmacie ou encore écoles d’ingénieur) et des métiers (chercheurs, techniciens, ingénieurs de recherche) associés à un laboratoire de recherche.
Loin de l’idée caricaturale du chercheur travaillant seul à sa paillasse, le fonctionnement d’un centre de recherche repose sur des échanges permanents entre les différentes équipes et services (bioinformatique, plateformes techniques, chercheurs menant des projets sur des thématiques fondamentales) et dans le cas particulier du CRCL, sur une étroite coopération avec les oncologues du Centre Léon Bérard.