ADN ancien et ADN moderne : nouveaux regards sur l'histoire de l'humanité
Cette année, le prix Nobel de médecine a été attribué au Suédois Svante Pääbo, qui a séquencé le génome de l'homme de Néandertal.
Le chercheur a été récompensé pour ses travaux sur l'évolution humaine, qui ont permis l'émergence d'une nouvelle discipline, la paléogénomique.
L’étude des ADN anciens a ainsi permis de montrer que l’homme de Néandertal a cohabité pendant une période avec l’homme moderne en Europe avant de disparaître totalement il y a environ 30 000 ans, supplanté par Sapiens, aux racines africaines.
« Les différences génétiques entre Homo sapiens et nos plus proches parents aujourd’hui éteints étaient inconnues jusqu’à ce qu’elles soient identifiées grâce aux travaux de Pääbo », a précisé le comité Nobel dans sa décision.
Ces flux anciens de gènes vers l’homme actuel a une pertinence physiologique aujourd’hui, par exemple en affectant la façon dont notre système immunitaire réagit aux infections.
Sapiens, à gauche, et Néandertal, à droite
Les travaux de Pääbo ont ainsi récemment montré que les malades du Covid-19 portant un segment particulier d’ADN de Néandertal – notamment en Europe, et plus notablement en Asie du Sud –, hérité d’un croisement avec le génome humain il y a quelque 60 000 ans, sont plus à risques de complications sévères de la maladie.
Dans ce contexte, nous accueillons ce vendredi 25 novembre au lycée un directeur de recherche du CNRS, Laurent Duret, qui travaille au laboratoire de Biométrie et biologie évolutive à l’Université Claude Bernard de Lyon.
Il présentera aux élèves de 1ère suivant la spécialité SVT une conférence intitulée « ADN ancien et ADN moderne : nouveaux regards sur l'histoire de l'humanité », ce qui leur permettra d’en savoir plus sur l’histoire de nos origines.