Presque ordinaires, un seul en scène " décalé "
Suivie d’un échange avec l’autrice et le comédien, la pièce donne l’occasion aux élèves de découvrir le poids des stéréotypes de genre dans nos vies à tous.
Des élèves ont réagi à chaud :
Un homme qui joue des femmes
Qu’un comédien joue des femmes, incarne des personnages féminins, confère un côté décalé à la pièce qui fait apparaître de façon claire les stéréotypes, renforcés d’être joués par un homme. Cela montre aussi « que certains hommes ne sont pas si patriarcat que ça ». Les élèves ont admiré le courage du comédien, son audace, pour devenir des femmes de tous les âges, « sans offense pour la gent féminine ». La représentation des diverses générations a permis de « montrer la difficulté d’être une femme à des âges différents. »
« Un spectacle assez gênant »
Ce choix de confier à un homme des rôles de femmes a aussi suscité du malaise, de la gêne : c’est un procédé inhabituel, qui brouille les repères. Prendre conscience de la façon dont les femmes sont vues, qu’elles sont souvent dévalorisées par rapport aux hommes, voilà qui trouble. Des élèves ont éprouvé une certaine difficulté à comprendre le principe du changement de personnage par l’artifice des costumes et d’autres auraient souhaité un propos plus démonstratif, moins implicite.
D’autres options de mise en scène ?
Invités à imaginer d’autres choix de mise en scène, certains élèves se sont prononcés pour un dialogue ou une alternance de deux comédiens sur scène pour mieux repérer le changement de personnage. Pour eux, la forme du dialogue sur scène interpelle de façon moins directe le spectateur. Ils se sont sentis directement impliqués dans le spectacle et en ont éprouvé un certain embarras. La preuve, peut-être, que ce spectacle a su rencontrer nos représentations ancrées profondément et avec lesquelles nous vivons.
Présentation de la piève par la Compagnie :
nomadiserane.com/presque-ordinaires/
Des élèves de TSTMG1 : Cédrine, Flavie, Iris, Mélissa, Johan, Estelle, Sélina, Léane