En cette année 2021, les élèves du Lycée René Descartes ont pu, dans le cadre d’une exposition affichée dans le hall de l’établissement, ainsi qu’au CDI, réaliser de nombreux projets de sensibilisation aux inégalités de sexe. Il s’agit d’un sujet qui a pu susciter beaucoup d’investissement et de créativité de la part des élèves de plusieurs classes et niveaux scolaires différents.

Les élèves de STMG notamment ont produit des affiches montrant des slogans choquants à propos de l’injustice que subissent les femmes dans notre société actuelle. Des élèves de première ont pu déconstruire certains stéréotypes entourant le sexisme envers les femmes dans le cadre de leurs cours d’EMC, tandis que les élèves de Mme Caraffini se sont intéressés à la culture italienne et les différences d’inégalités de sexe que l’on peut trouver en France. En Italie, l’image de la femme véhiculée dans les publicités n’est pas à son avantage. En effet entre femmes dénudées et femmes soumises ces affiches publicitaires font l’apologie de messages misogynes ayant pour seuls but de seul de faire vendre leurs « produits ».

Pour étayer ce propos, selon une étude, les femmes sont majoritairement représentées dans les publicités concernant « l’entretien du corps », « l’habillement/parfumerie », « les loisirs ». A l’inverse les hommes eux sont davantage mis en scène dans les publicités relatives aux « jeux d’argent », aux « secteurs de l’automobile », des « assurances/banques/mutuelles », « de la technologie/numérique» ... En outre, sur cette même étude regroupant 2055 publicités, 82 mettent en scène de la sexualisation : 55 sont mises en avant par des personnages féminins contre seulement 27 pour les hommes.

Nous avons choisi de vous présenter une affiche qui se trouvait dans l’exposition du lycée. Cette dernière met en avant une femme que l’on appellerai plutôt ici femme-objet, servant de panneaux publicitaires pour ici en l’occurrence vendre du lait. La femme est confrontée à une image « sexualisée » sur des produit n’ayant aucun lien avec cela. Ces publicités peuvent affecter la confiance des femmes et leurs bien-être physiques en présentant un idéal féminin, avec « un corps de rêve », donnant une fausse image de la femme, appréciée et « utilisée » uniquement pour son physique. Pour eux, « le sexe attire l’attention », donc toutes les excuses sont bonnes pour montrer une femme dénudée, que le produit soit du gel douche ou encore du parfum.

Ce projet a suscité de nombreuses réactions autant de la part des élèves que du personnel pédagogique ayant perçu en cela un véritable engagement qui a permis à chacun de s’informer plus en détail sur le sexisme et ses conséquences, tout en y accordant un aspect artistique largement apprécié.

Pour concrétiser encore d’avantage cette initiative, la « Grande Rue » du Lycée a pu être nommée « Rue de l’égalité » en l’honneur de cette exposition.

Inès et Emma M. (élèves de 109)